transfert sur site
9h49 gare de poitiers, je hisse mon velo démonté ainsi que mes quatre sacoches dans le tgv pour bordeaux; j'ai pris la veille sur internet un billet premiere classe à 19 euros, c'est l equivalent du prix pour un tarif senior periode bleue par ter; pourquoi en premiere classe, car il existe dans la premiere voiture de la rame, sur le segment des premieres classes, un espace pour handicapés assez large pour y loger sans encombre des bagages volumineux
à bordeaux, j 'ai quatre heures d'attente, le temps de faire un petit tour à bordeaux et de flaner le long de la garonne
revenu en gare de bordeaux, je note que le tgv pour bayonne est annoncé voie 1, double rame, je repere l'endroit où s'arretera la fameuse voiture premiere classe avec emplacement handicapé, où j 'y démonte velo et sacoches; helas erreur d'affichage, les rames sont inversées, et il va me falloir remonter toute une rame vide interdite au public pour acceder au train, j'essaie de charger velo et sacoches à bout de bras mais la cargaison s'avere trop lourde; heureusement, deux employés de la sncf vont prendre en charge velo et sacoches, je bénis alors une entreprise où le souci du service public n 'est pas encore tout à fait mort; cependant, le mythe d'une entreprise parfaite d'antan, le "c'était mieux avant", peut aveugler certains d'un passé qui n'était pas toujours aussi idyllique; temoin cet extrait d'un edito de philippe herissé dans le dernier "rail passion", où les employés n'étaient pas toujours à la hauteur du service qu'ils étaient sensés délivrer aux voyageurs
bref, la chance m'a souri, et j'ai pu acceder à la fameuse premiere voiture de premiere classe, où j'ai pu ranger tout mon barda
prologue
en gare de bayonne, je remonte mon velo, me dirige vers la sortie de la ville et rejoins la d22, la route des cimes, ça monte , ça descend, mais les dénivelées sont raisonnables; la nuit tombe, et, après une forte côte, je m'arrête près d'un abribus pour camper
le col d'irarty
reparti vers 7h30, je me dirige vers saint jean le vieux
a saint jean le vieux, je pensais me ravitailler dans une epicerie, mais , pas de chance, on est lundi, et le vival du coin est fermé; je trouve une boulangerie où j 'achète deux quiches , au cas où; dans le bar du centre, je me prends un café; discussion avec la patronne, qui me dit qu'il fera chaud aujourd hui, me demande où je vais, je lui montre la route du sud, et elle me dit, "ça monte par là"," et vous y allez avec tout ce barda", elle me prend pour un touriste insouciant, la suite lui donnera raison
après saint jean le vieux, c'est encore plat, mais les montagnes se profilent à l'horizon
après avoir suivi la vallée, ça commence à monter
même endroit, sous un autre angle
après une pause pique nique, où je n'ai que les deux quiches à me mettre sous la dent, l'ascension continue
pour arriver au premier col
ça descend un peu, puis ça remonte, pour arriver au deuxième col
l'ascension est balisée par des pancartes qui annoncent les festivités à venir, il y a eu deux sections de plusieurs kilomètres à plus de 10%. quelques cyclistes me doublent, m'encouragent, ils ont des velos de course légers et ne sont pas chargés
au sommet du deuxieme col se trouve heureusemenr une petite epicerie où je peux enfin me ravitailler; puis j entame la descente vertigineuse sur larrau
que je rejoins après une dernière côte, et où je trouve un camping où je peux enfin me reposer
le lendemain, je pensais continuer, rejoindre bedous, puis les cols de l'aubisque et du tourmalet
mais à mon reveil, je sens une enorme fatigue m'accabler, je peux à peine appuyer sur mes pédales, heureusement la sortie de larrau se fait par une descente vertigineuse et je me dirige vers tardets, où je prends un solide petit dejeuner
je decide de continuer ma descente vers mauleon, ne me sentant plus capable d'affronter la moindre côte
les restaus sont desormais ouverts, je m y' offre un solide dejeuner
et je continue la descente jusqu'à peyerehorade, où je trouve un camping à la ferme pour 4 euros la nuit
le lendemain je decide de rejoindre bayonne, en suivant l 'adour, parcours magnifique et plat plat plat
a bayonne, je prends le train pour ychoux, petite gare landaise, origine d'une piste cyclable vers parentis en born; j y trouve un camping où j y loue un bungalow pour la semaine à venir pour moi et ma copine; je rejoins ensuite biscarosse, la montée de la dune , pourtant pas méchante, me demande des efforts surhumains, et j'arrive enfin à l'entrée de biscarosse où je campe dans une immense aire de pique nique
le lendemain, je rejoins arcachon, non sans peine, car la piste cyclable epouse le relief des dunes, alternant montées et descentes; je prends le train à arcachon pour rejoindre poitiers
epilogue : ma copine a decelé dans mon dos une tique, que je me fais retirer dans la pharmacie voisine; la fatigue est peut être due à ce petit insecte qui a du pomper mon sang depuis plusieurs jours, ou bien cette fatigue est peut être due à des effets collateraux suite à un covid choppé en fevrier
bref, une semaine de repos à parentis en born, où existent un tas de pistes cyclables, pour le coup toutes plates, une bonne therapie pour retrouver de l' energie pour de futurs periples à venir