en plusieurs étapes, j 'ai parcouru l'itinéraire cyclable "the flow velo" d'appellation bien charentaise
je l 'ai fait en quatre étapes, et pas forcement dans l'ordre, d'abord angoulême cognac le 2 novembre, puis cognac saintes le 9 novembre, saintes chatelaillon le 13 novembre et thiviers angouleme le 23 novembre
je remets tout dans l 'ordre geographique pour raconter le periple
thiviers angoulême 92kms
le premier ter pour limoges part de la gare de poitiers à 5h45; fin novembre, il fait frisquet mais j'adore cette ambiance où les gens sont à demi-hébétés, où les rues sont vides et silencieuses, le train part de poitiers au trois quart vide, mais se remplira au fil du parcours; deux heures après, arrivée en gare de limoges benedictins, j'ai trois quart d'heure d'attente avant d'attraper un autre ter pour limoges, premier arrêt en gare de thiviers; arrivée prévue vers 9h 1/2, heure idéale pour commencer à rouler, pas trop tôt car le soleil commence à réchauffer l'atmosphère, pas trop tard si je ne veux pas être à la bourre pour rejoindre angoulême; quelques kilomètres avant la gare de thiviers, je perçois un choc, le train ralentit, passe un tunnel et s'arrête en pleine voie, le mecano sort de sa cabine, ouvre les deux vantaux des portières et s'apprête à sauter sur le bord de la voie; je l'interpelle en lui demandant s'il n'a pas choppé un sanglier ou un chevreuil, non, me repond-il surement un rail cassé, je vais vérifier sur place, il faudra attendre une demi-heure avant que le mecano ne revienne de sa reconnaissance, il confirme un rail cassé, le train repart enfin en marche à vue jusqu'au signal d'entrée de la gare de thiviers (toute cette procédure est réglementaire pour éviter un eventuel face à face avec un autre train), puis s'arrête enfin au bord du quai de la gare de thiviers avec une bonne demi-heure de retard; ce qui ne m'arrange guère, je me dis qu'il va falloir que je ne perde pas de temps pour rejoindre angoulême avant la tombée de la nuit
au sortir de la gare de thiviers, je trouve facilement des pancartes qui m'indiquent le chemin à suivre pour rejoindre la voie verte, distante d'un peu plus de un kilomètre
jusqu'à saint pardoux, la voie verte emprunte la plate forme d'une ancienne voie ferrée, c'est le bonheur absolu, parcours à peu près plat, les couleurs sont magnifiques, le soleil brille dans un ciel bleu sans nuage
à l'entrée de saint pardoux, un panneau indique la direction du centre ville, mais je continue à suivre l'ancienne plate forme de la voie ferrée, qui me mène jusqu'à l'intérieur d'une scierie, où un employé me hèle en disant que je ne suis pas sur le bon chemin, ce n'est pas le premier cycliste qu'il voit se tromper de chemin, et m'indique un rampe pour rejoindre à travers champ ce qui sera désormais un veloroute
je passe nontron et m'arrête à saint martin le pin pour pique niquer, à l'abri du vent , en plein soleil, adossé au mur d'une église; le parcours a été ici plus cahotique, avec des dénivelées de plus de 100 mètres dans ce coin magnifique de dordogne
je repars, la signalétique se fait plus rare, et je me perds en prenant une mauvaise direction sur plusieurs kilomètres, ce qui m'oblige à rebrousser chemin
juste après souffrignac, l'itinéraire cyclable emprunte à nouveau la plate forme d'une voie ferrée, jusqu'au niveau de le queroy, où l'ancienne voie ferrée se raccordait à l'actuelle ligne angoulême limoges, elle même à l'abandon, l'itinéraire va ensuite longer cette voie angoulême limoges en passant par la gare de ruelle toute pimpante et rénovée
je longe enfin les bords de la touvre, pour me retrouver aux portes d'angoulême où la nuit est déjà presque tombée; je rejoins la gare, où j'attends le ter de 18h45 pour poitiers
angoulême cognac 73 kms
ter du matin pour angoulême, arrivée vers 9h, je commence à longer la charente, je trouve les panneaux verts de la piste, mais après chateauneuf, plus de panneaux, je me debrouille avec mon gps pour rejoindre jarnac, où je trouve un petit resto pour mon dejeuner
après jarnac, il commence à pleuvoir, j'emprunte la piste en travaux, et m'enfonce dans un petit chemin qui devient de plus en plus étroit, qui me mène à une impasse, un bec entre la charente et un bras mort, je rebrousse chemin, je suis trempé, je rejoins après des tours et des détours cognac, et sa gare, le projet initial de faire une halte à l'auberge de jeunesse de saintes s'éloigne, je préfère reprendre un train pour poitiers, n'ayant aucun rechange sur moi
cognac saintes 46 kms
je possède trois vélos, un breezer pour les randos, un cube electrique pour mes déplacements sur poitiers, et un gitane savoury, débarrassé des gardes boues et porte bagage, facile à démonter pour mes déplacements en tgv
c 'est ce dernier que je prends pour le premier tgv du matin pour angoulême, où une correspondance doit me permettre d'être à cognac vers 9h 1/2; damned, à angoulême, j'apprends que le ter est supprimé parce que le mecano est malade ( pauvre sncf, qui est bien malade également), remplacé par un bus; j'arrive en gare de cognac avec une demi-heure de retard
au sortir de la gare de cognac, j 'ai du mal à retrouver la piste, tours et détours pour la retrouver
jusqu'à saint sever, la piste longe plus ou moins la charente
avant saint sever, la piste longe la voie ferrée angoulême saintes, puis passe sous le viaduc enjambant la charente de la voie bordeaux saintes, puis chemine paresseusement jusqu'à saintes, fin de l 'étape aujourd'hui, je dois être à poitiers en début de soirée pour garder ma petite fille, donc ter saintes la rochelle, que j'enchaine avec un ter la rochelle poitiers
saintes chatelaillon 86 kms
tgv du matin pour angoulême, et cette fois ci le mecano n'est pas malade, arrivée à saintes vers 9h 1/2
je suis passé par le bourg de saint savinien, je ne suis pas sûr que la piste y passe , mais moi je voulais y passer pour me ravitailler pour le pique nique de midi; vers cabariot, la piste emprunte sur quelques kilomètres la plate forme de l 'ancienne voie ferrée pour le chapus après rochefort, l 'itinéraire est pas terrible, il longe la nationale et le bruit infernal de la circulation
je me suis arrêté à chatelaillon
beau parcours, que je me promets de refaire les beaux jours revenus, avec ma toile de tente