daniel-pacault.over-blog.com
j'enseigne la musique au crr de poitiers et je rends compte ici en toute subjectivité de mes cours; je parle également de danse hip hop, parce que mes deux grands fils y sont de fervents adeptes; je raconte mes périples cyclistes, et enfin je fais part ici de mes reflexions post doctorales sur la musique et son enseignement
une de ces chansons incontournables dont tout guitariste se doit de connaitre la suite d'accords
je prédis que dans les années à venir, ce genre de chanson rejoindra le répertoire des chansons traditionnelles, que d'aucuns voudront préserver
la version originale des animals
et l'adaptation qu'en a faite notre johnny national
décidement, ces espagnols, face à la crise, redoublent de créativité,
avec simplement la voix d'un chanteur de flamenco, et les percussions de danseuses, le spectacle est grandiose
comme quoi la tradition peut avoir son mot à dire face aux atermoiements de la réalité contemporaine
j'ai profité de ce week end prolongé de la pentecôte pour faire la boucle des rives de la gironde
il faut prendre le bac à royan pour le verdon
puis longer les rives de la gironde jusqu'à Lamarque, où un autre bac traverse dans l'autre sens l'estuaire pour rejoindre Blaye
ensuite, en longeant la rive de la gironde dans l'autre sens, on rejoint Royan
quelques vues des deux rives
la piste cyclable longe la gironde
une vue classique
une vue de talmont
kevin a amené sa trompette, qu'il pratique dans la classe orchestre à l'école Jacques Brel
après une brève présentation devant ses camarades
chacun va essayer l'instrument
puis c'est au tour de norah de présenter son instrument
et chacun va essayer de produire un son avec une embouchure
un fameux blues de hendrix, dont certains traits de solo sont facilement repiquables sur cette video
deux opportunités hier soir se sont présentées au groupe de la mjcaa : il y avait quelques absents, et nous avons pu utiliser le piano de la salle d'à côté. Nous avons donc "joué" avec ces deux pianos, des jeux rythmiques et la sénace nous a semblé bien courte
steven nous a présenté son basson
et chacun a pu souffler dedans
C’est ce qu'’on peut comprendre, à la lecture d’un article de 7 à poitiers
http://www.7apoitiers.fr/enquete/622/l-echec-scolaire-n-est-pas-une-fatalite
De mon point de vue, les deux psychologues poitevins auteurs de cet article
http://www.apa.org/pubs/journals/releases/xge-ofp-autin.pdf
enfoncent des portes qui ont été largement ouvertes par Carl Rogers il y a près de quarante ans, dans son fameux opuscule « liberté pour apprendre », véritable dynamite dont on n’arrête pas de dégoupiller les grenades.
Carl Rogers parlait alors de « considération positive », une manière empathique de comprendre l’élève et de l’aider à surmonter les obstacles à franchir pour réussir dans son apprentissage.
Cette posture de l’enseignant ne peut être pertinente qu'’à une seule condition : avoir peu d’élèves dans sa classe, pour pouvoir être au plus près de leurs préoccupations.
Pas plus tard qu'’hier soir, nous devisions, moi, et les 18 élèves qui constituent le groupe B de Beaulieu. Certains regrettaient la période dorée de l’année précédente, où j’avais, en fin d’année, constituer deux groupes, un de deux élèves, et un de trois, où chacun pouvait alors être écouté et apprendre selon son propre rythme ; et que dire de cette magnifique période que Pierre et Sacha ont partagé pendant un an à la Blaiserie. (tapez sacha et pierre dans l’onglet « recherche », vous pourrez en voir quelques images).
Que sont devenus Caroline, Valentin et Hilaire, trois élèves dont j’ai eu l’extrême privilège d’avoir eu en cours de formation musicale pendant deux ans à la MJCAA. J’avoue que cette aventure m’a beaucoup marqué, par les progrès fulgurants qu'’ont pu faire ces trois apprentis musiciens, tout cela dans une ambiance de bonne humeur où l’envie de jouer de la musique était constante et insatiable.
Quand plusieurs jours de loisir se profilent, (loisir a son origine grecque dans le mot « schole », scolaire, ou encore avoir du temps pour apprendre) comme lors de ce pont de l’ascension, la tête est assez libre pour se consacrer à la lecture. Je me suis choisi le pavé de Hannah Arendt, « les origines du totalitarisme » suivi de « Eichmann à Jérusalem ». Je pense que personne ne peut sortir indemne de la lecture de cet ouvrage majeur du XX° siècle.
J’en reproduis ici deux petits extraits, qui reflètent la folie d’un état totalitaire dont personne n’est à l’abri, mais aussi la faible lueur vacillante de notre condition humaine dont la résistance au désastre peut toujours nous sauver.
« Au cours de l’été 1944, une responsable nazie vint en Bavière parler aux paysans pour leur remonter le moral, elle envisageait la défaite avec franchise, prêchant que « le führer, dans sa grande bonté, avait prévu pour tout le peuple allemand une mort très douce, par le gaz, au cas où la guerre devrait mal finir ». Et qu'’est-il arrivé? Ces paysans bavarois l’ont-ils au moins plongée dans le lac voisin pour rafraîchir un peu son enthousiasme pour la mort ? Ils n’ont rien fait de tout de cela. Ils sont rentrés chez eux en hochant la tête ». (p.1124)
« La leçon que nous donnent les pays où l’on a envisagé la Solution finale, est que cela a pu arriver dans la plupart d’entre eux, mais que cela n’est pas arrivé partout. Humainement parlant, il n’en faut pas plus, et l’on ne peut raisonnablement pas en demander plus, pour que cette planète reste habitable pour l’humanité » (p. 1243)
