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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 16:05

Il existe deux manières d'envisager une théorie de la  connaissance (ou épistémologie)

La vision positiviste, initiée par Auguste Comte, sépare le sujet de l'objet de la connaissance,et développe un processus déterministe, caractérisé par la prévisibilité des savoirs à acquérir, dans une logique de la reproduction de modèles prédéterminés.

La vision constructiviste, dont l'un des théoriciens est Jean Piaget,  associe et conjoint le sujet à l'objet, et porte une vision indéterministe caractérisée par la prévalence du sujet, qui conditionne son apprentissage dans une logique de constructions singulières, multiples et non prévisibles.

Rapporté à nos préoccupations sur la musique, la posture positiviste disjoint le sujet de la musique, et considère la musique comme un objet indépendant, une discipline à laquelle tout apprenant est tenu de se conformer.

A l'inverse, une posture constructiviste considère que le sujet est musicien, qu'on ne peut disjoindre le sujet des connaissances musicales qu'il a à acquérir.

Lors de la dernière inspection du crr, les deux représentants du ministère de la Culture ont clairement  dévoilé leur posture épistémologique, en déclarant qu'ils venaient écouter de la musique, alors qu'ils auraient aussi très bien pu dire qu'ils étaient venus pour écouter les élèves jouer de la musique. La nuance peut paraître ténue, mais elle conditionne des critères d'évaluation que ces deux épistémologies peuvent opposer et dont les conclusions peuvent se révéler diamétralement opposées.

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 09:18

Certains professeurs de formation musicale se sentent offusqués lorsque d'aucuns disent qu'ils enseignent le solfège. De même, les enfants, comme les parents, considèrent que "formation musicale" et "solfège", c'est pareil.

 

Essayons de démêler l'affaire.

 

Les musicologues disent que le solfège a été inventé au XI° siècle, par un moine italien, Gui d'Arezzo; ce dernier a trouvé une méthode pour pouvoir chanter à partir de documents écrits. Il a pris la première syllabe de chaque vers  d'une chanson connue de tous (ut/ré/mi/fa/sol/la) servant de curseur mélodique pouvant s'appliquer à n'importe quelle partition écrite (je sais, l'explication est un peu courte, pour ceux que cela intéresse, il existe une excellente monographie de Jacques Chailley, texte pas trop long et facile à lire, intitulé : "La musique et le signe").

Cette méthode permet exclusivement de déchiffrer des hauteurs de notes.

 

Il faudra attendre la Révolution Française, et la création du Conservatoire de musique de Paris, pour que le mot "solfège" concerne une discipline, à savoir l'écriture musicale(mélodie, rythme, harmonie).

 

Dans les années 70, certains pédagogues musicaux se sont souciés de l'image péjorative véhiculée par le mot "solfège", ce seul mot faisant fuir des conservatoires des générations de jeunes français.

Le solfège représente alors une méthode, (la musique ne peut être perçue convenablement  que si elle est chantée -extérieurement et intérieurement-), et une discipline, (la symbolisation graphique de tout son musical).

 

Et c'est ainsi qu'apparaît l'expression "formation musicale", qui, comme son nom l'indique, est une méthode, un moment transitoire entre un état initial d'ignorance à celui d'un état final de la connaissance du langage écrit musical.

 

Concluons alors que le cours de formation musicale est un moyen d'accéder à la connaissance du  solfége.

 

 

 

 

 

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