je quitte zwickau à velo pour rejoindre plus au nord glauchau
a glauchau, je prends un train pour dresde
tous les trains sont bien remplis
puis je reprends le velo pour longer l elbe jusqu'à pirna
à pirna, j'hésite, c'est le soir, je ne sais pas si je continue a velo le long de l elbe, je voudrais remonter un peu vers le nord pour atteindre zittau, peut être un train pour bad shandau, où l 'application dbahn me dit que je peux le lendemain matin rejoindre le nord près de la frontière tchèque, mais au moment où je me decide à continuer à longer l elbe à velo, un autorail fait son, entrée en gare de pirna et je vois qu'il repart vers sebnitz
j emprunte des petites lignes, et le train est direct pour sebnitz
arrivée de l autorail en gare de sebnitz
le camping de sebnitz m'est refusé, je trouve à bivouaquer près d'un terrain de foot
jeudi 18 aout
ce sera une journée sans train, un petit parcours à travers la tchequie pour rejoindre zittau, puis je longe le neiss jusqu'à gorlitz, où je bivouaque dans un jardin public
vendredi 19 aout
j'ai l intention de rejoindre francfort sur oder sans effort pour cela je prends à gorlitz un premier train pour cottbus
puis un autre vers guben où je rattrape l oder
je reprends donc le velo pour rejoindre francfort sur oder, mais lassitude et fatigue se font sentir, j'atteins la gare de wieseneau où les derniers kilomètres pour francfort se feront en train
pres de francfort, du charbon polonais pour les centrales electriques allemandes
gare de francfort, je prends un train pour berlin
j y descendrai à alexander platz, puis je sillonne berlin vers l ouest, pour me retrouver le soir a spandau où je bivouaque sur les bords de l havel
les berlinois se sont mis au velo
samedi 20 aout
je me dirige vers la gare de spandau et prends un train pour nauen mais je me rends compte très vite que le train remonte trop vers le nord, je descends à la station de falkensee,où tout semble desert et j 'essaie de rejoindre posdam, en empruntant moults deviations à cause de travaux
à posdam, je prends un train pour brandebourg, où je reprends le velo pour genthin, esperant retrouver des traces du rideau de fer entre allemagne de l ouest et de l est, que je ne décèle pas
à genthin, je prends un train pour magdebourg
et l elbe qui traverse la ville
j enchaine avec un autre pour goslar
où je bivouaque dans un jardin public en centre ville
dimanche 21 aout
j enchaine les trains goslar gottingen, gottingen kassel kassel coblence
j y rejoins la gare pour attraper un train pour gottingen
j ai une heure à attendre à gottingen, je sors de la gare où je decouvre des forêts de velos rangés dans de nombreux parkings, c'est encore plus que ce que j'ai pu voir à amsterdam
à kassel, j'ai un battement de deux heures , j'en profite pour y dejeuner, et, près de la place centrale, trône un camion mercedes des années quarante dans la remorque duquel sont exposées des photos; ces photos montrent des files de juifs avec valises prises pendant la période nazie; et je suis surpris de découvrir la dernière photo de cette expo, découvrant le visage rieur d'une photographe, auteure vraisemblable de ces clichés, considérés plus comme des oeuvres d'art que comme témoignage d'une période que décidement, les allemands enfouissent bien profond dans un refoulement invraisemblable que j'avais déjà remarqué lors de mes précédentes visites en allemagne
à coblence, je commence à emprunter cette voie cyclable merveilleuse qui longe le rhin, et je m'arrête dans un camping après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres à velo
lundi 22 aout
je fais la partie la plus interessante de la piste cyclable qui longe le rhin, de coblence à bingen
à bingen, je prends un train pour mainz, et, pour une fois, peu de passagers, mais ça se remplira au gré des gares dessevies
à mainz, je reprends le velo pour longer le rhin jusqu'à hamm, où je bivouaque près du rhin
mardi 23 aout
je continue à velo jusqu'à ludwighafen, où je trouve un garage à velo, il faut changer le pneu arrière
j enchaine ensuite 4 trains regionaux, mannheim karlsruhe, karlsruhe offenburg, offenburg freiburg et freiburg mullheim, fin du periple, je rejoins ensuite mulhouse, puis montbeliard avec etape à dannemarie
retour à mullheim, une gare au trafic très intense, un festival de trains, trains de nuit, route roulante, une noria incessante de trains de fret, trains nationaux et regionaux de voyageurs
retour en france avec bivouac au bord du canal du rhin au rhône à dannemarie
le canal du rhin au rhône au petit matin
après cette période solitaire, je rejoins valence et son tumulte joyeux des amfis pour une immersion de quelques jours dans un bain d'idées foisonnantes, de conversations impromptues avec des inconnus, où il est possible de croiser les députés lfi récemment élus, de les saluer et de leur souhaiter bonne chance pour la suite
mais revenons à notre périple
d 'abord commençons par ma boisson favorite
très desalterant, melange de jus de pomme et d'eau gazeuse
je n'ai pas pu rejoindre garmish parten kirchen pour plusieurs raisons
par la route en passant par l'autriche, cette option m'a paru irréalisable
les trains regionaux venant de munich pour garmish s' arrêtent à murnau, le reste est à faire en bus
je saurai à mon retour en france la cause de cette situation; début juin, dès le début de la mise en place du forfait à 9 euros, un train regional bondé a déraillé près de garmish, provoquant la mort de 5 passagers et de nombreux blessées, des degâts importants ont necessité la fermeture de la ligne pour plusieurs mois
j 'ai fait le constat suivant ; comment un cyclotouriste sait s'il est dans l ex allemagne de l ouest ou dans l ex allemagne de l 'est : à l ouest, la plupart des cyclistes sont équipés de velos à assistance electrique, à l'est, la plupart des cyclistes roulent sur des vélos ordinaires
c'est dire qu'il existe toujours des differences de condition de vie entre les deux allemagne; cela se voit aussi en utilisant les trains, des vieux diesels hors d'âge d'un côt', un matériel flambant neut de l'autre
et que dire de la tchéquie, que j'ai traversé sur une trentaine de kms, me faisant penser à la hongrie, la roumanie et la bulgarie que j'ai traversés l'an passé
mais cette aventure a été fotmidable pour moi, me laissant à tout moment le choix entre voie cyclable ou voie ferrée, dans un sentiment de liberté absolue
à mon retour en france, j'ai essayé de faire partager mon enthousiasme, mais j'ai constaté que peu de personnes connaissaient ce genre de mesure, qui, je le répète, m'apparaît comme révolutionnaire, révolution (dans le sens où chapoutot la définit), c'est à dire comme revenir par une courbe incessante en arrière, vers une pratique du train où la pratique de l'automobile était balbutiante, et où un système efficace ferroviaire, une offre étoffée et très bon marché, peut faire revenir le public vers le train
enfin, que dire des pistes cyclables en allemagne, nombreuses, parfaitement signalisées, sillonnant comme les petites lignes ferroviaires tous les recoins de ce pays, où, pour une fois je l'admets, ce pays pourrait nous servir d'exemple.