je pratique l'exercice depuis plusieurs années, deux fois l'an , à la veille des vacances de noel et celles de paques, je propose aux parents d'assister à un cours auquel participe leur enfant;
l'exercice est périlleux car ce n'est ni un vrai cours, ni une prestation publique préparée; c'est un entre-deux entre l'intimité d'un cours banal et l'ouverture à un regard extérieur, qui ne peut que perturber l'enseignant et ses élèves;
selon le groupe et l'humeur, je propose un cours modèle type inspection, ou une séance où sont récapitulées les notions et chants appris durant le trimestre.
à l'issue de ces séances, j'ai toujours l'impression d'un manque, il n'y a pas d'echange avec les parents pour pouvoir confronter les impressions et les ressentis de chacun; c'est une affaire delicate à mener, et je ne sais pas comment l'organiser; j'ai essayé plusieurs formules, l'entretien individuel avec chaque parent le souhaitant à l'issue de la séance, ou l'echange des impressions communes.
bref, comme le dirait le pere freud, l'enseignement est un metier impossible, on ne peut faire que du degat; je n'irai pourtant pas jusque là, et je prefere la formule de frederique lerbet sereni, professeur en sciences de l'education, qui parle de metier in-possible, elle pense que le possible de l'enseignement se trouve en soi, et que l'echange avec l'autre est impossible; comme ce semeur de graines qui seme à tout vent, et qui ne sait pas si la plante va eclore ou disparaitre
