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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 10:15

La question des dys

Peut être avez vous entendu parler de la dyslexie ? de la dyspraxie ? de la dyscalculie ? de la dysorthographie ? des amusies ?

Tous ces mots sont le fruit du délire de psycho-neurologues, qui justifient la difficullté de certains sujets dans divers apprentissages par des malformations cérébrales ou neurologiques . Autant dire que ces enfants, affublés d’un qualificatif commençant par « dys » (qui veut dire négation, malformation, ou encore erroné, mauvais) sont des handicapés désignés, dont les carences doivent être atténuées par des régimes pédagogiques particuliers (utilisation d’un ordinateur individuel, confection par les professeurs d’épreuves écrites spécifiques pour chaque cas décelé, accompagnement d’un avs, seance de rééducation individuelle avec un expert psychologue au secours de ces minorités, etc…..)

Le cas des amusies participent de cette folie à distinguer des handicapés de gens normaux. Une de ses spécialistes est la québécoise Isabelle Peretz. J’ai eu la curiosité de m’intéresser à son cas et j’avoue être tombé des nues en lisant, dans ses différentes enquêtes menées avec toute la rigueur scientifique qui sied à un neuro-psychologue à blouse blanche, que cette dame peine à définir le mot « musique ». Elle distingue, on ne sait trop pourquoi, deux sortes de musique, la musique académique et la musique fonctionnelle, et, avoue que, malgré le problème de cette définition bien vague, se jette à corps perdu dans des expérimentations aux belles imageries cérébrales pour nous convaincre du caractère hautement génétique de la musique.

Ce même sentiment de malhonnêteté intellectuelle qui consiste à affirmer des assertions scientifiquement prouvées à partir de fondements discutables et facilement réfutables m’est apparu lors d’une conférence sur la dyscalculie à mendes France il y a quelques années ; deux conférenciers se sont évertués à convaincre le public que la dyscalculie était une vue de l’esprit, à l’instant où on se préoccupait de ce que pouvait être une improbable compétence à la « calculie ».

Bref, la science dure, socle de granit fondé sur le sable de conjectures idéelles mal fagottées, ne peut être crue que par les naïfs et les paresseux qui ne veulent pas prendre la peine de lever le lièvre de la supercherie.

Je ne nie pas la singularité de chaque élève ; heureusement pour l’humanité, chacun a des qualités et des défauts, des comportements normaux et d’autres altérés, qui font que chaque être est unique et singulier ;  je ne nie pas non plus que certains élèves peinent à chanter juste, d’autres éprouvent d’énormes difficultés à jouer sur des temps ou contre temps, à assimiler avec plus ou moins de bonheur et de rapidité des notions enseignées.

Je reconnais la multitude des profils pédagogiques auxquels je suis confronté. Chaque élève est un cas particulier, un artiste en puissance qu’il s’agit d’accompagner dans son épanouissement, sans trop le bouziller, comme aurait pu le dire le père Freud.

 

 

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